Vaste sujet sur lequel j’ai longtemps hésité à écrire !
La question de l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle est pourtant l’une de celles qui revient le plus chez les femmes que j’accompagne et notamment celles qui travaillent dans le monde de l’éducation. Les personnes qui ne connaissent pas les coulisses de l’institution scolaire pourraient penser que ces femmes n’ont pas besoin de trouver cet équilibre, au vu des horaires et des vacances scolaires qui ponctuent l’année.
Mais quand on connaît la réalité du métier, comme moi qui ai enseigné plusieurs années, on ne s’étonne pas de la difficulté à trouver l’équilibre entre sa vie personnelle et sa vie professionnelle. Préparations, corrections, trajets longs parfois entre plusieurs établissements, vie de famille avec les activités des enfants et les courses à faire, vie amoureuse…une vie de femme est un paysage multiple et complexe.
Je suis passée par là aussi et je me suis posée la même question. Alors pourquoi est-ce que j’ai hésité à écrire un article qui propose des conseils pour celles qui sont préoccupées par cette question?
Tout d’abord parce qu’il n’existe pas de réponse toute faite. Je ne veux donc pas être réductrice dans ma réponse. Beaucoup de facteurs dépendent des circonstances personnelles dans lesquelles tu évolues, de tes « écosystèmes » comme j’aime appeler ton milieu familial et ton mieux pro. Il est plus facile d’accompagner quand on connaît ces éléments!
Ensuite, en bonne coache, j’aime chercher les croyances et les idées cachées derrière les comportements. Si tu cherches des astuces de type « ne consulte pas ta messagerie pro pendant le week-end », « ne culpabilise pas quand tu es en réunion et que tu voudrais plutôt être avec tes enfants » ou « ne culpabilise pas quand tu passes du temps avec tes enfants et pas à corriger les travaux de tes élèves » qui sont faciles à dire/écrire mais pas si faciles à faire…ce n’est pas ici que tu vas les trouver. Ces comportements ont des causes cachées, qui tiennent de croyances limitantes personnelles mais aussi d’injonctions externes et sociétales.
Enfin, tu entendras souvent les personnes te conseiller de séparer ta vie personnelle de ta vie professionnelle pour trouver l’équilibre. Dans une vie idéale, une vie dans laquelle tu incarnes totalement ce qui t’anime, il ne devrait pas y avoir de véritable séparation à effectuer entre ta vie professionnelle et ta vie personnelle. Tous les domaines de ta vie forment ensemble une sorte de matrice écopaysagère. Même si ces domaines sont disparates, ils ne forment qu’un grand paysage dont tu es l’actrice principale. Je crois fermement qu’il est possible d’atteindre cet idéal.
Lorsque le domaine professionnel empiète sur le personnel: un cas d’urgence
Le fait de devoir séparer ces domaines ne doit se faire qu’en situation d’urgence, lorsqu’il y a souffrance et que le domaine professionnel empiète sur le domaine personnel. Ce qui est arrivé pendant les années 70. La conjecture économique a fait qu’on est passé à ce moment de ce qu’on appelle « l’homme fordien » (au rythme de travail bien défini et calqué sur les horaires d’usine) à « l’homme flexible » (qui passe de périodes de chômage à périodes actives, à qui on demande une grande flexibilité d’horaires et de tâches).
Les personnes dans cette situation d’urgence et de souffrance ne sont donc pas des cas isolés mais des représentants d’un collectif fait d’hommes et de femmes flexibles. Car cette flexibilité est aussi genrée puisqu’aux femmes revient bien souvent la charge mentale popularisée par la dessinatrice Emma. C’est aussi la « femme-flexible » que nous représentons aujourd’hui.
Cette flexibilité a engendré un déséquilibre dans nos vies. Le travail a pris un poids extrêmement fort en termes de temps. On estime ainsi à près de 70.000 heures le temps travaillé pour une carrière de 43 ans à 35h par semaines. Sans compter le temps du trajet domicile-travail. Mais aussi en terme de division et d’asynchronie du temps : les horaires sont morcelés, les temps de travail coupés, le téléphone portable a fait en sorte que tout devienne urgent et instantané. Nous faisons une multitude d’activités dans le même nombre d’heures que nos ancêtres. Ils travaillaient beaucoup eux aussi bien sûr – et peut-être même davantage. Mais quand ils se reposaient, ils se reposaient VRAIMENT. Ils n’avaient pas une « to-do list » à rallonge: on faisait une chose à la fois. Ce n’était pas plus facile mais c’était certainement plus serein.
La fragmentation du temps et la multiplication des « petits trucs » à faire en une journée nous donne le sentiment d’une accélération du temps comme l’appelle Hartmut Rosa, philosophe. Notre société est perpétuellement mouvante et asynchrone avec nos temps individuels et saisonniers (les cycles des saisons, les cycles menstruels, les cycles biologiques diurnes). Le déséquilibre est donc total et ce n’est pas par hasard que nous sommes devenus selon ce sociologue des « individus organisant » :
« C’est parce que le rapport au temps est moins préformé et moins homogène que naguère, parce que l’individu doit re-synchroniser lui-même des temporalités que personne d’autre ne synchronise, parce que les champs d’activité se multiplient et se divisent, que le travail du temps par l’individu devient tout à la fois nécessaire et visible. L’individu organisant émerge dans un monde désynchronisé et, par bien des côtés, désorganisé.»
Une prise de pouvoir sur notre vie qui demande réflexion et recherche
C’est donc tout à fait normal que tu te poses la question de l’équilibre vie pro/vie perso. Nous vivons une vie mouvementée: il est bien naturel de vouloir reprendre le contrôle de sa vie. Il s’agit d’un de nos besoins les plus fondamentaux.
j’aime prendre l’image du radeau pour représenter cela.
Tu es en équilibre sur un bateau, sur une mer plus ou moins houleuse. Peut-être es-tu assise ou debout. Ton bateau est solide ou bien il ressemble plutôt à un radeau. Peut-être es-tu accompagnée ou seule. Peut-être traînes-tu d’énormes sacs pesants et contraignants. Peut-être essaies-tu de maintenir l’équilibre d’autres bateaux. Peut-être veux-tu aller très vite ou trop vite. Ou partout. Le vent est peut-être contraire ou bien il te pousse vers l’avant. Ta situation n’est pas la même que celle d’une autre. Ton environnement ainsi que toi-même êtes uniques.
Pour trouver l’équilibre, tu peux faire tout un tas de choses. Changer de posture, de croyances. T’associer à d’autres radeaux pour créer une base solide et collaborative….
Les possibilités sont infinies. Ce qui est certain c’est que tu n’as pas la capacité, seule, de changer la force du vent ou celle de la mer.
Tu peux faire d’autres choses et aussi être autrement.

Trouver l’équilibre entre sa vie personnelle et sa professionnelle est une véritable prise de pouvoir sur sa vie. C’est une recherche constante car tout est mouvant autour de nous. Elle demande d’avoir une véritable boussole intérieure, un phare, qui pointe vers la Joie car il s’agit de la seule émotion qui nous renseigne sur le fait qu’il y a un alignement entre ce qui est important pour nous, ce qui nous ressource et nos actions quotidiennes.
Aussi, je te propose de réfléchir à ton rapport au temps et au travail. Ce sont des éthiques dont nous avons souvent héritées de nos parents. Arriver à l’heure ou pas, pouvoir bouger un rdv ou pas, respecter ses engagements ou pas sont autant d’éthiques qui nous donnent une structure et une boussole dans ce monde flexible mais qui peuvent aussi nous pénaliser quand elles ne sont pas vraiment nôtres. Et ainsi nous faire perdre de vue notre Nord, la Joie.
Ok, me diras-tu, merci mais tu ne me fais pas avancer le schmilblik 😉
Je me lance alors et te partage 4 conseils pour trouver dans le sens dynamique de « se mettre à sa recherche » l’équilibre entre ta vie personnelle et ta vie professionnelle! Ils sont issus de ma propre expérience personnelle de recherche d’équilibre ainsi que de celles des femmes que j’accompagne.
Je vais m’inspirer pour ce faire des éléments de la nature et de « la matrice personnelle des éléments » que j’ai découverte grâce à ma consoeur Cécile Ledoyen de Good Living Concept. L’idée est d’ajouter quelque chose dans chaque élément afin de ressentir une harmonie entre ton monde interne et externe ainsi que celui de ta vie professionnelle et celui de ta vie personnelle.
La permaculture va m’aider à imager pour toi cela. En permaculture -cette philosophie de la vie qui voit la nature comme un modèle de connexion, de stabilité et de résilience – on va chercher l’équilibre non pas en enlevant des choses mais en en ajoutant. Par exemple, on va mettre davantage de plants là où il y a besoin de créer un écosystème autonome. On plantera donc diverses variétés de la même sorte en compagnie d’autres types de plantes qui vont agir en collaboration. L’exemple-type est celui de la tomate avec le basilic ainsi que du combo aubergines/pois ou concombre/laitue. De vraies plantes copines !

Tu peux déjà faire un état des lieux de l’équilibre (ou du déséquilibre) dans ta vie en observant la matrice.
Y a-t-il beaucoup de terre ? De « terre à terre », de quotidien, de gestes routiniers, d’actions qui prennent de l’énergie ? Je pense par exemple aux trajets entre ton domicile et ton travail, pour conduire tes enfants à leurs activités. Au quotidien d’un foyer: nettoyage, courses, rangement. Au quotidien du métier: changements d’activités, appel du début du cours, documents à remplir, notes à inscrire. A moins qu’il en manque : dans ce cas, cela signifie un manque d’actions efficaces et pérennes pour mettre en œuvre concrètement tes idées. Un manque de structure qui fait que tu te perds tous les jours dans l’improvisation la plus totale. Que tu égares des documents, oublies des tâches importantes.
Y a-t-il beaucoup d’air, c’est-à-dire des valeurs, des croyances, des idées parfois contraires qui te font tourner comme une girouette ? A moins qu’il n’en manque et dans ce cas tu es statique, prise dans un cadre rigide de croyances devenues trop étroites pour qui tu souhaites devenir ?
Y-a-t-il beaucoup d’eau ? Beaucoup d’émotions, beaucoup de colère, de tristesse, de frustration qui t’empêchent de regarder les choses avec lucidité ? Ou pas assez et tu évolues dans un monde sans éclat, sans joie, détachée de ce qui se passe en toi et autour de toi…
Enfin y-a-t-il beaucoup de feu ? Plein d’idées, plein d’énergie qui se consument rapidement faute de bois pour concrétiser et pérenniser les choses ? Ou pas assez car tu as usé tes batteries et tu te retrouves physiquement et psychologiquement à plat?
C’est parti pour les conseils!
1. La terre: observe ton environnement et ton corps

En permaculture, on part du principe qu’il n’est pas bon d’enlever quelque chose; on va plutôt ajouter un élément à l’écosystème pour qu’il s’auto-régule. Par exemple, s’il y a des parasites, comme les pucerons, on ne va pas les détruire avec des produits chimiques mais plutôt ajouter un élément comme les coccinelles par exemple.
Imagine…tu es une fée…prends ta baguette magique et ajoute quelque chose dans ton environnement et dans ta façon d’agir.
S’il y a trop de terre, tu ajouteras de l’air, de l’eau et du feu. Tu observeras trop de terre si tu te sens prise dans les actions du quotidien : trajets, soin aux enfants, ménage, administratif, corrections….
Je te propose de commencer par ajouter de l’air dans ta vie. Cet air va balayer une partie de cette terre en mode « pfft, en fait ceci et cela n’étaient pas nécessaires ». Peut-être qu’il n’était pas nécessaire de faire tant d’évaluations ou de devoirs à corriger par exemple. Peut-être as-tu besoin de prendre l’air! L’air va également balayer, faire le tri dans toutes tes pensées et croyances: que souhaites-tu garder de tes ancêtres, de ta famille? De quoi souhaites-tu te séparer?
Si toute cette terre est nécessaire, tu peux ajouter de l’eau en incorporant davantage d’émotions plaisantes à ces tâches routinières: en écoutant de la musique, des podcasts, en dansant, en vivant tes valeurs. Alors peut-être toute cette eau te permettra-t’elle de faire germer des nouvelles idées.
Ajoute du feu en créant de nouveaux projets, des idées, de l’artisanat, des liens. L’alliance du feu et de la terre peut donner des choses belles, solides et utiles. Je pense à la poterie notamment. L’argile qui se solidifie pour former un vase, une assiette, une tasse…c’est la première forme d’art.
S’il n’y a pas assez de terre (c’est-à-dire si tu n’arrives pas à concrétiser toutes les idées qui te passent par la tête) alors tu peux en ajouter. Le meilleur moyen, c’est le corps et le mouvement. Je te propose de commencer par des activités amusantes et douces. Je pense à la danse qui est idéale pour réactiver ton corps, ta matière. Tes 5 sens sont une porte d’entrée pour cet élément-terre qui te permettra de te sentir bien enracinée. Rappelle-toi aussi toutes tes compétences, ce que tu sais faire -même ce qui te paraît facile.
2. L'air: observe ce en quoi tu crois

L’air, ce sont toutes les idées et les croyances qui nous traversent le cerveau sans qu’on s’en aperçoive. Par exemple, les plus courantes: « Dans la vie, on ne peut compter que sur soi », « Dans la vie, il faut travailler dur et sans plaisir », « Si tu t’exprimes, tu vas être rejetée ». Ce sont aussi ces petites voix qui chuchotent à notre oreille « sois gentille! », « sois forte! », « sois parfaite! », « fais plaisir » ou « dépêche-toi ». Ou bien des valeurs qui semblent se contredire « l’argent, c’est mal » versus « je veux prendre soin de ma famille ».
Trop d’air peut te bousculer comme une girouette. Des injonctions paradoxales, des idées contraires, des valeurs qui s’opposent…Si tu es dans ce cas, je te propose d’aller dans les autres éléments pour les ajouter à ta vie. Va donc à la case « terre », « eau » ou « feu » :). En ajoutant de la terre à travers ton corps, tu vas ancrer ton être. En ajoutant de l’eau avec les émotions, tu sentiras la puissance tranquille que cet élément peut apporter, comme les vagues de la mer. En ajoutant du feu, avec des projets créatifs, tu vas créer un beau brasier chaleureux: je te propose d’aller dans cette direction, dans cet élément, en priorité.
Si par contre tu te sens bloquée, figée par des règles et des valeurs qui sont devenues rigides et trop étroite pour qui tu es, alors je te propose d’aller dans ta respiration. Cela va t’aider à agrandir cet espace à l’intérieur de toi. Respire consciemment, chante, crie, imite Tarzan : cela va t’aider à prendre de la place. Envoie valser ce qui n’a plus besoin d’être là comme croyance. Fais le tri autour de toi de ceux et des choses qui te « pompent l’air ». Et parmi toutes les tâches et « choses à faire » qui en fait ne sont pas ni obligatoires, ni nécessaires ni urgentes.
3. L'eau: utilise le pouvoir regénérant des émotions

Quand il y a trop d’eau, c’est lorsqu’il y a beaucoup d’émotions difficiles. De la colère, de la tristesse. C’est peut-être dû à une hypersensibilité. Une caractéristique magnifique mais aussi source d’inconfort :). Il peut y avoir des disputes, des tensions. Dans ces cas-là, tu le sais bien, il est inutile de dire « il faut gérer ta colère » ou bien « tu devrais arrêter de te disputer ». Si c’était si facile, on le ferait toutes! On ne peut pas aller contre la puissance des émotions. La seule solution, c’est de les laisser circuler. L’eau doit s’écouler, c’est son objectif. La mer est puissante, les vagues hors de notre contrôle. Je dis souvent à mes enfants que c’est bon de pleurer. Que ça nettoie le coeur. Je le pense vraiment. Moi-même, j’aime bien pleurer de temps en temps. Une bonne séance de pleurs et je me sens davantage sereine devant mon quotidien! Je suis formée à la technique de l’Emotional freedom techniques (EFT), une pratique simple, que je transmets, pour notamment faire circuler ses émotions.
Pour équilibrer ce trop-plein d’eau, je te propose d’ajouter de la terre. C’est vraiment la clé quand il y a trop d’eau. Quand les émotions nous bousculent, c’est vers notre corps qu’il convient de revenir. Prends une pause, ressens les minuscules vibrations et tensions que ton corps manifeste. Où cette tension se situe-t’elle?
Tu peux ajouter de l’air également à travers la respiration. Prends conscience de ta respiration. Remarque comment le fait de l’observer t’aide à revenir à toi.
Apporte du feu. Cherche ce qui te ressource et qui te donne de la joie.
Si par contre c’est un sentiment de flou, de détachement que tu ressens c’est qu’il n’y a pas assez d’eau. Dans ce cas, tu peux lire des livres qui te touchent, regarder des films qui vont réactiver ces émotions. Et dans tous les cas observer ton corps se tendre ou se relaxer en fonction de la situation ou des mots qu’il perçoit. Le corps ne ment pas et si tu as mal quelque part, c’est le bon moment pour te soigner !
4. Le feu: réactive ton énergie et ta joie de vivre

Trop de feu c’est quand tu es « tout feu tout flamme » et que tu as plein d’enthousiasme, d’énergie et d’idées pour tout un tas de choses. Tu dis oui à tout. Tu t’éparpilles un peu mais comme tu as plein d’intérêt ça t’est égal. Tu adores aider, participer, créer. Cela peut être aussi la cause du sentiment de déséquilibre. Il y a des gens comme ça (j’en fais partie). On dira que ce sont les candidats idéaux à l’épuisement professionnel. Mais tu n’as pas besoin de changer. Ce feu en toi est chaleur pour les autres aussi. Il signifie que tu as beaucoup d’énergie et de joie de vivre.
Pour ne pas t’y brûler (au risque de vivre le burn-out dont je parle dans un autre article), ajoute de la terre, de l’air et de l’eau.
La terre te permettra d’être bien enracinée et donc robuste face aux vents contraires. Tes projets eux aussi gagneront en robustesse. Entoure-toi de personnes compétentes, naturellement organisées et pour lesquelles il est facile de concrétiser les idées. Pense à ton corps et pas seulement à tes idées: bouge, danse, cours.
L’air t’aidera à être maîtresse de ton feu. Plus tu te connaîtras, plus tu seras sujet de ta vie. Et non plus objet soumise à des valeurs et des croyances héritées auxquelles tu ne crois plus.
La clé pour réguler le feu se trouve dans l’eau. L’eau et les émotions apaiseront tes brûlures, La colère, la tristesse, le dégoût t’aideront à ne pas t’éparpiller dans plein de projets dans lesquels tu ne veux plus mettre ton énergie. La Joie est le Nord vers lequel notre être profond souhaite se diriger. Aide-la à naviguer dans cette direction.
Si par contre tu n’as plus ce feu intérieur que tu as connu auparavant, alors je te propose de l’attiser en faisant ce qui te passionne et ce qui te donne de la joie. Même si ce n’est pas productif. Même si c’est ridicule. Même si ça prend du temps que tu pourrais consacrer à autre chose de (soit disant) plus important. Lecture de sujets qui t’intéressent, sport, couture, tricot, pâtisserie, jardinage, films, céramique, maquettes, collection, construction de cabanes…peu importe. Ce qui est important c’est que cela te nourrisse, que cela nourrisse ton feu intérieur. Ces activités non-productives, tu peux les faire en lien avec ta famille, tes enfants mais aussi tes élèves. Nous sommes interdépendant.e.s. Comme si vous étiez toutes ensemble autour d’un grand feu de camp!
Pour en revenir à l’image du bateau, peut-être vas-tu changer de cap.
Peut-être vas-tu renforcer ta posture en gagnant en confiance et en sérénité.
Peut-être vas-tu vouloir aborder un continent ou une île. Construire un paquebot. Te délester de ce qui n’est pas utile et te pèse. Inviter d’autres personnes à bord. C’est ton propre chemin.
Tu l’as compris, ma méthode et mes conseils consistent à ajouter de belles choses dans ta vie et non pas à « réparer », « organiser » ou « re-programmer » tes pensées ou tes émotions. Mon accompagnement est un soutien doux et ferme à la fois. J’encourage mes clientes à retrouver leur créativité à travers l’écriture de soi ou journaling écoféministe. Je travaille dans une perspective écoféministe car je souhaite vraiment que toutes les femmes, et en particulier les actrices de l’éducation, incarnent totalement ce qui les anime. Avec une vision résolument collective car je suis persuadée que nous avons besoin les un.e.s des autres pour avancer sur nos chemins.
Mon cours en ligne gratuit est une belle entrée en matière pour prendre du recul sur tout cela. « Diminuer son stress grâce aux principes de la permaculture » te permettra en 12 jours d’observer puis d’agir grâce à l’écriture et à la permaculture de soi. Tu trouveras le lien ci-dessous.
Si tu souhaites être accompagnée pour cette réflexion autour du temps, du travail et de l’équilibre de ton paysage personnel, n’hésite pas à me contacter pour une séance découverte gratuite!
Sources
DE CONINCK FRÉDÉRIC, GUILLOT CAROLINE L’individualisation du rapport au temps, Marqueur d’une évolution sociale https://www.revue-interrogations.org/L-individualisation-du-rapport-au