5 conseils pour aider ta fille adolescente à apprendre à gérer les conflits et le harcèlement à l’école

Ta fille te raconte les conflits qu’elle vit avec ses copines et tu as l’impression qu’elle ne sait pas se défendre? Ou bien tu la vois triste et en colère dès qu’elle rentre à la maison et tu t’inquiètes pour elle? Elle se plaint d’être harcelée à l’école?

Tu te demandes comment tu peux l’aider à apprendre à se défendre. Mais d’abord il faut bien différencier le conflit du harcèlement. Selon l’association « Marion la main tendue », « Le harcèlement est une violence répétée, continue, sur une longue période, par une personne ou un groupe de personnes à l’égard d’une autre. Les attaques peuvent être verbales, physiques ou psychologiques ». A ce titre, il est inacceptable. Que ta fille soit dans le rôle de la victime ou de la harceleuse, elle a besoin de ton aide ainsi que celle des adultes de l’établissement pour cesser tout de suite cette violence en posant un cadre et des repères clairs. Diverses méthodes peuvent être utilisées pour gérer et prévenir le harcèlement scolaire (voir ici) et je ferai un article spécifique pour en parler car le sujet est vaste.

Car dans cet article, je souhaite parler du conflit « sain », par opposition au harcèlement qui met en jeu des relations de pouvoir et de domination malsaines. Le conflit sain peut être la source du harcèlement et il est donc nécessaire de mieux le comprendre et le gérer afin de prévenir une escalade destructrice. Les outils de gestion sont d’autant plus importants à connaître pour les filles qui, sans que nous le voulions consciemment, grandissent avec l’idée qu’il faut plaire à tout le monde. Enfin, tu sais bien que si son esprit est occupé par les conflits, elle n’arrivera pas à se concentrer sur autre chose et encore moins sur ses études.

Avant de lire les conseils, prends un moment pour réfléchir à ta propre vision des conflits (en tant que femme, au travail ou en famille).

Voici 5 conseils inspirés par toutes les jeunes filles que j’ai accompagnées, leurs mères et l’article du magazine américain KQUED.

 

1.Pour chaque conflit, aide-la à discerner quelles émotions l’ont traversée et la traversent encore

Tu peux l’y aider en nommant régulièrement tes propres émotions, même celles dites « négatives » comme la jalousie et la colère. Et en lui demandant quelles émotions l’autre personne a pu ressentir. Se mettre à la place des autres et réfléchir à ses émotions permet de se connecter à ses besoins et de les verbaliser. Pour grandir, ta fille a davantage besoin de ton empathie et de tes questions que de tes solutions.

 

2.Aide-la à se rendre compte de ses frontières corporelles et psychologiques

Certains gestes, même pour rire, ne sont pas acceptables. Je pense aux petites tapes, aux bousculades, au « claquage » de soutien-gorge…qui sont malheureusement le lot quotidien de certaines jeunes filles. Si ta fille est consciente que son corps lui appartient ET que tout ce qui est fait « pour rire » n’est pas forcément acceptable, alors elle sera plus équipée pour faire respecter ses frontières corporelles.

 

3. Aide-la à prendre conscience que les conflits peuvent être positifs

Si on part du principe que la communication est un outil potentiellement merveilleux pour construire des projets ensemble et pour imaginer (et ce qui fait l’originalité de l’être humain pour Harari), alors il faut valoriser les moments où les gens ne sont pas d’accord car ce sont des moments qui débouchent sur de nouvelles idées. Une des conditions d’un conflit sain est le respect entre les parties. La médiation et les outils de la facilitation sont de super outils pour faire émerger l’intelligence collective. Éduquons nos filles à ces outils! Dis-lui qu’il est normal et sain de se disputer avec ses copines et évoque tes propres expériences si elles t’ont appris quelque chose de positif.

 

4. Valorise la facilité de parole féminine

Les filles sont souvent en conflit interpersonnels et certaines peuvent croire qu’il vaut mieux ne pas faire partie d’un groupe de filles. Elles s’isolent tandis que d’autres rejoignent des groupes de garçons en se coupant de leurs amies ou en les dépréciant. Une idée reçue dit que les femmes entre elles se chamaillent, se critiquent ou ne font que commérer. Or, la recherche a montré que l’aire du cerveau responsable du langage était plus développée chez les bébés filles: valorisons cette tendance innée à utiliser la parole pour communiquer et acceptons les moments de conflits qui surgissent forcément. Montre à ta fille que tu retires de l’énergie en bavardant avec tes amies et valorise ainsi la parole féminine.

 

5. Encourage-la à s’exprimer même si elle n’est pas entendue

Sa parole ne sera pas toujours entendue. Encourage-la à continuer à s’exprimer afin d’affiner sa communication et de mieux comprendre les différences de situation de conflit. Une jeune fille qui fait entendre sa voix est une jeune fille qui pourra retirer tout le positif des relations humaines. Qui sont le fondement de notre existence.

 

Un dernier conseil: les conflits à 12 ans ne sont pas les mêmes qu’à 16 ans et les besoins qui les sous-tendent non plus. Continue à accompagner ta fille à travers ses expériences afin qu’elle apprenne non pas à gérer les conflits mais à les apprécier.

 

Si cet article t’a intéressée, je t’invite à t’inscrire à la newsletter, à lire les autres articles sur le sujet ici, et à prendre connaissance de mon accompagnement mère-fille!

 

Source https://www.kqed.org/mindshift/50485/how-empowering-girls-to-confront-conflict-and-buck-perfection-helps-their-well-being

 

En continuant à utiliser le site, vous acceptez l’utilisation des cookies. Plus d’informations

Les paramètres des cookies sur ce site sont définis sur « accepter les cookies » pour vous offrir la meilleure expérience de navigation possible. Si vous continuez à utiliser ce site sans changer vos paramètres de cookies ou si vous cliquez sur "Accepter" ci-dessous, vous consentez à cela.

Fermer