Actrices de l’éducation #22 Claire Tétier et la discipline positive

Entre bienveillance et fermeté, voilà la discipline positive dont nous parle dans cet épisode Claire Tétier, facilitatrice en discipline positive et professeure-documentaliste dans la Somme. 

J’ai découvert la discipline positive à travers des lectures mais je n’arrivais pas à vraiment m’approprier ses outils. Peut-être parce que, comme tout outil, on l’apprend véritablement avec le soutien de quelqu’un et non sur le papier! C’est ainsi que ma coach Elena Goutard m’a permis de petit à petit intégrer la posture et les outils de la discipline positive dans ma propre famille. J’avais besoin d’améliorer ma relation à mon fils TDAH et j’ai été bluffée par les résultats! Ah si j’avais connu la discipline positive plus tôt, avec mes enfants mais aussi avec mes élèves quand j’enseignais encore!

C’est pour cette raison que j’ai eu envie d’écouter Claire nous expliquer comment la formation qu’elle a suivie au sein de son Académie lui a permis de vivre concrètement cette posture d’écoute, d’empathie et de co-construction des règles du groupe qu’incarne la discipline positive. Au lieu de vaciller entre autoritarisme et laxisme ou se figer dans l’une ou l’autre de ces postures.

Claire (son Linkedin ici) prend du temps pour présenter les objectifs du moment et pour demander aux jeunes quelles seraient les conditions idéales pour atteindre ces objectifs. 

Quand les règles du groupe ne sont pas respectées (à travers un comportement perturbateur par exemple) « On essaie de voir ce qui est invisible au premier regard » et on se pose la question de savoir quel est le besoin du jeune qui n’a pas été rencontré, quel est son objectif: on s’aperçoit souvent que c’est le besoin d’appartenance qui est sous-jacent au comportement perturbateur. Celui-ci est alors à prendre comme une lutte de pouvoir, une recherche de sa place dans le groupe. J’en parle dans un article si le sujet t’intéresse ICI.

Ces outils de la discipline positive sont issus des recherches d’Adler sur le comportement humain et ont été formalisés par Jane Nelsen. Ils permettent vraiment d’avoir une palette d’actions possibles et non pas d’être uniquement dans des réactions d’adaptation à ce qui peut se passer dans une classe.

On crée ainsi une autre manière d’être en lien avec les élèves et cela peut permettre de voir le temps en classe comme un temps-ressource et non pas comme un temps d’épuisement qui vient s’ajouter au stress dû aux déceptions, conditions et exigences du monde de l’éducation. Un temps-ressource car un temps congruent avec nos valeurs personnelles d’empathie, de respect et de lien.

Dans les situations « extrêmes », la discipline positive permet de dialoguer avec les familles en portant un regard positif, réparateur, sur le jeune malgré son comportement: le comportement n’étant qu’un signe de quelque chose, un problème sur lequel on réfléchit ensemble en partant des qualités du jeune.

Les outils de la discipline positive sont aussi utiles en tant qu’outils de co-développement. Un enseignant qui a un souci avec un élève ne va pas être seul dans cette situation mais va être soutenu par ses collègues à travers des jeux de rôle, des échanges d’expérience etc. L’intuition et la réflexion sont ainsi mis à l’oeuvre pour soutenir l’enseignant et l’élève; qui sort ainsi de la solitude, de l’isolement qui est cause de souffrance, de mal-être et dans le pire des cas de burn-out.

Une belle manière de vivre l’éducation comme un écosystème résilient et qui me rappelle les principes de la permaculture qui me passionne! Si cela te porte également, je t’invite à télécharger un extrait gratuit de mon livre « Femme Prof Sereine » ICI.

Pour écouter l’épisode, c’est sur ce lien

Bonne écoute!

Amandine

 

Quelques liens pour en savoir plus:
 
– l’adresse du site de l’Association Discipline Positive France 
– la présentation du projet « Cogniclasse et Discipline Positive » sous forme de livre numérique, dans lequel tu pourras voir quelques vidéos de séances 
  – des témoignages d’élèves en juin 2019 

Le livre de Jane Nelsen « Discipline positive dans la classe »

"Le but fondamental de l'être humain est de se sentir appartenir au groupe et de se sentir important dans ce groupe"

Claire Tétier

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