Mes lectures 2021 : 21 lectures post-confinement(s) pour développer sa créativité et sa conscience féministe!

Pour clôturer cette année 2021 qui se termine doucement, j’ai eu envie de faire un petit récapitulatif de tous les livres que j’ai lus cette année-ci. Quand j’étais ado, un peu avant le 31 décembre, je faisais une liste de tout ce que j’avais expérimenté pour la première fois : amours, voyages, rencontres, permis de conduire, faire du feu, faire pousser des salades etc ! La liste de mes 38 ans est moins tournée vers l’extérieur, covid oblige, et plutôt dirigée vers les lectures. 

Grande lectrice, dans le sens où je lis beaucoup de livres et j’essaie de lire des livres de qualité, qui m’emportent dans des histoires bien construites et bien écrites, le temps de lecture est pour moi un temps de voyage et une rencontre. C’est ce plaisir de la rencontre que j’essaie de transmettre à mes élèves ainsi que le plaisir de créer ce voyage à travers l’écriture. Cette année j’ai constaté que les livres qui m’avaient marquée étaient soit des livres féministes soit des livres de créativité. Ce sont les deux thèmes qui ont régi mes pensées et mon imagination. et je me suis dit que ce serait sympa de partager sur ce blog ma liste des livres que je recommande. On ne sait jamais que ça te donne des idées pour Noël, à t’offrir ou bien à offrir à quelqu’un que tu aimes 😊

1. "Terremer", Ursula Le Guin

Fan de sciences-fiction, j’ai découvert Ursula LeGuin dans un bouquin qui parlait des auteurs femmes, de l’originalité de leur écriture et de l’oubli que nombre d’entre elles avaient vécu dans le monde littéraire de la science-fiction très masculin. L’écriture de Le Guin et surtout le monde qu’elle crée, celui de Terremer, est un délice. Ses héros et héroïnes sont plein de contradictions et de grâce. C’est un régal à lire et cela plaira à ceux et celles qui aiment les mondes imaginaires et magiques comme ceux de Tolkien ou de J.K. Rowlings par exemple.

2. « Outlander : Go tell the bees that I am gone », Diana Gabaldon

J’ai lu Gabaldon pour la première fois quand j’avais 19 ans. J’étais étudiante en fac de lettres et j’avais des dizaines de romans de littérature à lire chaque mois pour mon cours principal…de Balzac au Roman de Renart en passant par François Rabelais, j’étais emportée dans un flot de lettres et de personnages, de vocabulaire parfois très éloigné du mien et d’auteurs (mâles pour la plupart) entrés au Panthéon des Grands. Bref, j’ai eu envie d’un peu de légèreté et suis tombée par hasard sur une suite de romans de poche style harlequin ( avec la couverture rouge et un dessin de femme éplorée), dont l’histoire mi-fantastique (l’héroïne voyage dans le passé) mi-historique (elle atterrit en plein XVIIème siècle) était saupoudré de romantisme. 

Et… j’ai juste adoré. Une héroïne complexe, atypique et forte, un héros sensible et surtout leur relation sur le long terme, après le « et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants ». Bref, j’ai lu et relu ces livres (il y a près de dix bouquins assez épais), j’ai adoré les voir représentés sur Netflix pour la série Outlander et me réjouis de retrouver mes héros préférés pour ce dernier tome. Et tant pis pour Rabelais !

3. « Foxfire wolfskin and other stories », Sharon Blackie

L’autrice (dont j’avais adoré « If women rose rooted, traduit en français) nous propose un recueil de nouvelles issues de contes et légendes celtes qu’elle a transformées pour les rendre davantage empouvoirantes pour les femmes, c’est-à-dire avec des héroïnes qui parviennent à déjouer les ruses de ceux et celles qui voudraient les enfermer… Sharon Blackie est une fervente défenderesse de ce qu’elle appelle  l’imagination mythique et propose à ses lectrices de faire ce travail de redécouverte de leur environnement local afin de se sentir davantage ancrées dans celui-ci. 

C’est ce que j’ai toujours fait lors de mes voyages ainsi que lors de mes expatriations au Cameroun et en Turquie et même quand je suis rentrée en Belgique, les contes et légendes locales m’ont aidée à me sentir chez moi à nouveau. Dans la lignée de « Femmes qui courent avec les loups ».

4. « Manières d’être vivant », Baptiste Morizot

« Manières d’être vivant » a été mon livre de l’été ! Morizot nous emmène à la découverte des loups du Vercors et tire de cette expérience incroyable une nouvelle philosophie du vivant basée sur la diversité et l’interdépendance. L’auteur nous invite à reconsidérer notre manière à nous, êtres humains, d’être vivantes, à la lumière de ce qu’il a pu observer et de ce que la science nous apprend. Un peu dans la lignée du livre de Pablo Servigne « L’entraide, l’autre loi de la jungle ». « Manières d’être vivant » l a grandement influencé mon propre livre. Un peu ardu au début mais, une fois plongée dans la pensée et l’écriture de l’auteur, passionnant.

5. “Creatrix: she who makes”, Lucy H. Pearce

Un magnifique ouvrage en anglais qui propose de nous faire vivre l’archétype de la Créatrice qui vit en chacune de nous. Une question de vie et de vitalité pour celles qui sont très créatives et qui ont mis cet aspect de leur personnalité de côté pour diverses raisons: boulot, enfants, vie quotidienne. Quand je l’ai lu, j’ai compris combien cette part de ma vie était importante et non accessoire et que je devais lui dédier mon temps sous peine de dépérir comme un arbre sans eau ni soleil. 

En plus, l’autrice a édité elle-même cet ouvrage (elle a fondé une maison d’édition) et l’a créé comme une oeuvre d’art: les pages sont décorées et jolies, la typographie est originale. 

 Je recommande +++ (ainsi que « Comme par magie » d’Elisabeth Gilbert, lu aussi cette année).

6. « Le Petit illustré de l’intimité », Mathilde Baudy et Tiphaine Dieumegard

Ça faisait pas mal de temps que je l’attendais! Des vulves dessinées dans de jolies couleurs, des corps de femme de toutes les tailles et couleurs et parfois en situation de handicap…. J’aurais aimé lire ce livre à 8 ans ! Ma petite fille intérieure se réjouit de l’avoir. Ma fille le lit avec intérêt.
Mes garçons vont en apprendre beaucoup, eux aussi! (même si la réaction de mon 10 ans est plutôt mitigée 😉 ).

Une lecture qui devrait être proposée aux programmes de maternelle et de primaire afin que tous les enfants aient une connaissance complète et belle des organes sexuels, de leur complexité, de leur beauté, de leur diversité et de leurs fonctions..
La suite, qui décrit les organes sexuels masculins, vient de sortir. J’ai hâte de la lire!

7. « Les grandes oubliées: pourquoi l’Histoire a effacé les femmes », Titiou Lecoq

Titiou Lecoq a fait là un super travail de vulgarisation (inscrivez-vous à sa newsletter trop intéressante si ce n’est déjà fait). J’ai hâte de partager avec ma fille le passage sur les femmes dans la préhistoire afin qu’elle me croit quand je lui dis que les femmes préhistoriques ne faisaient pas que s’occuper des enfants et qu’elles chassaient aussi, sans doute. 

Un livre à lire pour toutes celles qui sont passionnées d’histoire comme je le suis et qui auront là la possibilité d’avoir un autre regard sur une discipline malheureusement centrée sur les hommes et sur des périodes de notre passé lors desquels les femmes ont été volontairement effacées. 

Je dirais d’ailleurs que c’est ce qui m’a le plus frappée à la lecture de l’ouvrage: la démonstration que les femmes qui ont écrit, créé, inventé ou se sont battues ont été délibérément mises à l’écart de la mémoire et que ce phénomène a été très fréquent depuis le moyen-âge et en particulier à l’époque contemporaine.

8. "Réinventer l’amour : comment le patriarcat sabote les relations hétérosexuelles", Mona Chollet

Brillant, précis, inspirant. Mona Chollet nous démontre comment la relation hétérosexuelle a été biaisée dès le départ dans une société qui a voulu nous persuader que les femmes sont des romantiques sensibles, les hommes des machos qui rêvent de liberté et l’amour, une réussite uniquement en cas de clandestinité. 

Un livre que je fais circuler chez mes copines car je pense qu’il offre la possibilité de changer la donne dans la dynamique relationnelle. La similarité entre leurs histoires et la mienne m’avait fait prendre conscience de leur aspect sociologique: non pas en mode « mars et vénus » mais en quelque chose qui se joue au-delà des individus.

9. « Céline », Peter Heller

Quelle claque !
Un road-movie comme je les aime sur les routes des États-Unis. Je suis officiellement fan de Peter Heller ! J’avoue que cela me réconcilie avec les auteurs masculins que j’avais délaissés au profit des autrices quand je me suis rendue compte que je n’avais lu qu’eux pendant la majeure partie de ma vie de lectrice…

Un personnage de femme incroyable d’intelligence, de sensibilité et de drôlerie: Céline, détective privée, qui tire comme un tireur d’élite, a 68 ans et adore quand ça bouge et qu’elle peut prendre la route.
Des personnages masculins tout en nuances et comme on en voit peu . Le fils qui s’entend bien avec sa mère, le mari soutenant, le père lâche et impardonnable mais touchant. Une héroïne ménopausée et atypique.

Bref, une histoire drôlement bien construite et un style élégant qui m’ont conquise. 

10. « Le tdah au féminin : célébrez vos forces, dépassez vos limites », Sari Solden

J’ai été très heureuse et émue de lire ce livre qui célèbre les forces des femmes qui, comme moi, ont un fonctionnement neuro-atypique nommé TDAH. Retourner 3 fois dans le magasin, faire brûler le plat, être incapable de vraiment ranger, oublier ce qu’on fait au bout de 5 min etc: c’est ma vie quotidienne. Alors que les règles implicites « sexospécifiques » attendues des femmes par notre société patriarcale :sont justement l’organisation, le calme, l’ordre et surtout la capacité à gérer des tâches au fonctionnement exécutif (ménage, enfants, cuisine, courses, rangement etc). Des domaines qui m’ont toujours paru difficiles à gérer et pour lesquels je me suis longtemps sentie en décalage avec les autres femmes. Tout s’explique!

11. « Le prince à la petite tasse », Emilie de Turckheim

Dans ce roman, Emilie de Turckheim raconte l’histoire de Reza-Daniel, jeune migrant afghan,

 qui trouve refuge dans sa famille. Et comment sa présence apporte conscience, joie et lien à tous les membres de la famille d’Emilie – qui décide d’accueillir Reza en son sein comme un nouveau membre. Une belle tranche de vie à l’encontre de l’individualisme et de l’égocentrisme de notre société. Une pensée tendre pour mes élèves issus de l’immigration ou migrants eux-mêmes et ballotés par la vie.

12. « Peau d’homme », Hubert et Zanzim

« Peau d’homme » est une fable très belle qui se passe dans une Renaissance italienne revisitée. A la veille de son mariage, imposé, une femme explore le monde des hommes vêtue d’une peau magique « d’homme »… Une lecture aux dessins faussement naïfs, un récit envoûtant. On se plaît à imaginer qu’une telle peau existe 🙂

13. "Anaïs Nin", Léonie Bischoff

L’écriture d’Anaïs Nin m’a accompagnée tout au long de mes années de jeune étudiante ; je me reconnaissais dans son journal, dans sa recherche d’amour, de liberté et de joie. C’est d’ailleurs une de ses citations qui orne la page d’accueil de ce site « Et vint un temps où demeurer à l’étroit dans un bourgeon devint plus douloureux qu’éclore ». Léonce Bischoff nous offre une Anaïs Nin encore plus vivante, sensuelle et artiste que dans mon souvenir. Les dessins sont magnifiques et si oniriques !

14. « Le grand livre », Connie Williams

Une histoire de science-fiction comme je les aime, sans épée ni combat au laser mais un voyage à l’intérieur de soi et en lien avec les autres. L’héroïne est une historienne de notre futur qui traverse le temps grâce à un système perfectionné afin d’étudier l’Histoire de près et, en l’occurrence, celle de la fin du 14ème siècle qui a vu la peste noire décimer près de la moitié de la population… Une histoire à lire en ces temps de pandémie pour comprendre comment les générations passées ont fait face et voir d’un autre oeil ce que nous vivons aujourd’hui.

15. « Chez soi: une odyssée de l'espace domestique», Mona Chollet

J’ai adoré cet essai de Mona Chollet, une autrice-journaliste que j’aime beaucoup (tu l’as remarqué, c’est le second livre de Chollet que je cite ici) depuis que j’ai lu, il y a plus de dix ans, son livre « La tyrannie de la réalité » dans lequel elle défendait les rêveurs et pourfendait ceux qui ne jurent que par la sacro-sainte réalité pour mieux la plomber.

Dans « Chez soi », Mona Chollet défend les casaniers, ceux qui adorent être chez eux, pour lire, rêvasser, traîner. J’en fais partie. Elle explique que dans notre société, on tend à ne pas comprendre ces gens qui ne font rien de spécial chez eux (et n’ont donc pas besoin d’électroménager dernier cri par exemple) mais qui, peut-être, sont les derniers résistants à une société de la course à la montre et du « dépêche-toi ».

16. « Les mérovingiennes », Roger-Xavier Lantéri

Férue d’Histoire, j’ai toujours été intéressée par ce que pouvaient vivre au quotidien les gens et surtout les femmes du passé. Dans ce livre, l’auteur raconte plusieurs récits de vies de femmes de l’époque mérovingienne qu’il a rencontrées au hasard de textes anciens : chroniques, documents de vente, hagiographies.

Cette époque est celle que j’ai choisie pour cadre du roman sur lequel je suis en train de travailler, d’où cette lecture assez improbable 😉. Je me suis laissée porter par le hasard et ma bonne fée Créativité pour me plonger dans ces récits et je ne le regrette pas.

17. « Le feuilleton d’Hermès, Murielle Szac

Ce livre pour enfant est une pépite ! Je l’utilise avec mes élèves ados en décrochage scolaire afin de les aider à améliorer leur compréhension à la lecture, leur donner des clés pour apprendre à « évoquer » (une technique de gestion mentale) et leur transmettre un pan important de notre culture. Je suis en cela les conseils de Serge Boimare dont le livre « Ces enfants empêchés de penser » donne des clés pour qui veut stimuler l’intelligence d’élèves en échec scolaire. J’avais commencé à lire à mon fils « Le feuilleton d’Ulysse », dans la même collection, une manière sympa d’intéresser un enfant à la lecture sans images auxquelles se raccrocher et donc avec la nécessité de les créer soi-même, un exercice important pour s’exercer à comprendre une nouvelle connaissance, quelle qu’elle soit.

18. « Ecrire un roman », Marie Vareille

Comme je le disais plus haut, je travaille sur un roman. Et contrairement au précédent qui dort, inachevé, dans un tiroir, j’ai envie que celui-ci se matérialise et soit édité. J’ai compris, depuis l’écriture de mon livre « Femme Prof Sereine », qu’il ne suffit pas d’avoir des idées pour se lancer dans l’écriture, mais qu’il est important de construire celle-ci au préalable. Cela se fait lentement, avec des échafaudages suffisamment présents que pour rendre l’ouvrage solide mais également suffisamment souples pour laisser place à la créativité. J’ai compris aussi qu’il ne suffisait pas d’avoir étudié les lettres et être prof de français pour écrire un roman ;).  J’ai donc lu ce livre pour comprendre comment les personnages viennent à la vie et créent l’histoire. Ce qui nous parait insurmontable peut se révéler faisable si on nous explique comment faire. Un must si toi aussi tu veux te lancer dans l’écriture !

19. « Le nouveau journal créatif », Anne-Marie Jobin

Les ateliers d’écriture que je propose régulièrement se basent notamment sur la technique du journal créatif d’Anne-Marie Jobin. C’est cette autrice qui m’a permis de comprendre que l’écriture de mon journal gagne à être ornée de dessins et que ceux-ci peuvent parfois illustrer mieux que les mots ce que mon âme aspire à exprimer. Il s’agit d’une manière simple d’accéder à sa créativité et de vivre une vie plus riche de sens. Les participantes adorent!

Ce livre offre de nouvelles techniques et te permet d’entamer ton journal grâce à l’écriture, le dessin ainsi que le collage. 

20. “Invisible women : Exposing data bias in a world designed for men”, Caroline Criado Perez

Voici un ouvrage que j’ai lu entre la fin du mois de décembre 2020 et le début du mois de janvier 2021 ; on peut dire qu’il a coloré l’année par son thème et les réalisations étonnantes voire choquantes qu’il m’a permis de faire sur notre société et sur ma place en tant que femme dans celle-ci. L’autrice explique comment les données récoltées pour étudier un projet ou un sujet sont biaisées car elles ne prennent pas en compte les spécificités physiologiques des femmes (par exemple, les médicaments ne sont pas toujours testés sur des femmes ni mis en lien avec leur cycle menstruel qui influe sur leurs hormones) ni les spécificités de leur vie quotidienne encore marquée par la charge mentale (par exemple, leurs trajets en transport en commun). 

Le résultat est un monde « fabriqué pour les hommes », qui rencontre leurs besoins mais pas forcément ceux des femmes et qui peut conduire à des situations pénibles et même dangereuses pour celles-ci. Le livre est paru en français cette année et je te conseille vivement de le lire. Il m’a été très utile pour comprendre les biais de genre dans l’éducation nationale, des biais que j’explique dans mon propre ouvrage qui s’adresse aux enseignantes.

21. "Femme prof sereine : pour une permaculture de soi et de l’enseignement avec la méthode PERM» , Amandine Rozet

Cet ouvrage-là, je l’ai lu et relu au moins cent fois ! Pour qu’il s’approche le plus possible de la perfection, sans faute d’orthographe ni coquilles, bien structuré… (Perfection non atteinte mais assumée !). Heureusement, j’ai été aidée par de nombreuses personnes que je salue ici au passage.

Le livre est né de mon envie de m’adresser aux femmes qui transmettent afin de leur proposer un condensé de mon expérience de prof, de coache mais aussi l’expérience de dizaines de femmes que j’ai pu accompagner ces dernières années. Toutes ont en commun leur passion du métier, leur envie de sortir des sentiers battus, leur sensibilité et leur énergie. La plupart ont souffert de stress intense et certaines de burn-out; d’autres sont parvenues à éviter cette souffrance en changeant leur façon de vivre leur métier. La méthode que je propose invite à créer du lien autour de soi, à prendre soin de son énergie et à s’inspirer de la nature et de la permaculture. 

Pour te procurer l’ouvrage (en cliquant sur ce lien) ou en lire un extrait, c’est ICI.

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